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 Infernale confrontation, mêlant dédain et passion [ft Mathias ♥]

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Rainsworth Lukas

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MessageSujet: Infernale confrontation, mêlant dédain et passion [ft Mathias ♥]   Infernale confrontation, mêlant dédain et passion [ft Mathias ♥] EmptyLun 20 Juil - 10:49

Infernale confrontation, mêlant dédain et passion [ft Mathias ♥] 756355TakasugiShinsukefull1566439
~Infernale confrontation ~

feat Mathias


Tic tac, tic tac, tic tac...

Quel ennui... Le temps me paraissait bien long, et la nuit n’était même pas tombée. Je me trouvais ce soir-là dans l’obligeance d’attendre quelqu’un, et plus précisément celui qui allait partager ma chambre à l’avenir.  Je n’avais guère d’informations à son sujet, mais le simple fait de devoir cohabiter avec lui me suffisait.  Après tout, il y avait des chances pour qu’il vive le jour et qu’on ne se croise que rarement puisque mon travail consiste à surveiller le manoir une fois le soleil couché.

Pourquoi avais-je accepté de prendre une chambre pour deux, déjà ? La raison m’a échappé. Moi qui préfère être tranquille, n’allez pas vous imaginer que j’ai fait ça pour avoir de la compagnie… Après tout je ne suis pas un vulgaire chien domestique que les humains se plaisent à posséder. Ces animaux ne m’ont jamais aimé ; je me souviens du rottweiler que ma famille gardait en cage dans leur manoir. Il ne servait que pour la chasse. Enfant, j’avais maintes fois tenté de l’approcher mais il semblait mourir de peur au moindre regard que je lui jetais. Il devait ressentir cette aura particulière chez moi, cette chose insipide qui caractérise mes origines infernales. Nous avions pourtant des points en communs… Tout comme lui, je restais enfermé les trois quarts du temps, et mon existence se limitait à ma fonction au manoir. Puis mon grand-père a fini par le tuer lorsqu’il s’est fait trop vieux, inutile.

En y repensant, cette histoire me rappelle vaguement la raison pour laquelle je suis ici : mon inutilité auprès de ma famille. Ne suis-je pas parti peu de temps suite à cet accident de cambriolage ? J’ai eu l’impression qu’ils souhaitaient tous se débarrasser de moi au plus vite, après avoir constaté mon inefficacité. Seule ma mère a fait exception. Mais, bordel, avaient ils seulement idée de cette frustration... Cette frustration que j'ai pu ressentir, moi, un chien des enfers, en perdant la seule et unique chose qui m'était confiée ?

Je frappais contre le mur. Pas trop fort, mais juste assez pour me faire revenir à la réalité, affichant un air maussade sur mon fin visage. Ces temps-ci je repensais un peu trop à tout ça. Je me faisais du mal pour rien. C’est du passé, rien que du passé. D’âpres souvenirs qu’il vaudrait mieux oublier.

Allongé sur mon lit je scrutais impassible, le sombre plafond de ma chambre. D’une main, j’enroulais une mèche autour de mon doigt, laissant l’autre au repos sur mon ventre. Je me décontractais peu à peu, pensant plutôt à celui qui allait venir me tenir compagnie.

Je n’avais pas rangé grand-chose, mais je me foutais de ce qu’il pouvait bien penser. Pourtant, au fond de moi, j’avais peut être une once d’envie qu’il vienne… Quoi que, je ne suis pas sûr... Je me suis toujours porté à merveille tout seul. Pourquoi voudrais-je soudainement être accompagné ? Absurde.

Je n'avais plus les idées claires... Mais une fois que le ciel se sera assombri, il en sera autrement. Le jour ne m'a jamais fait grand bien.

Me retournant vers l’entrée, il me semblait pendant un instant entendre des pas derrière la porte de bois vernis que je fixais avec attention. Je me redressais alors, m’appuyant sur le mur et prenant un air dédaigneux alors que mon kimono glissait légèrement, laissant entrevoir mon torse.

Grr…


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Worcestershire Mathias

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MessageSujet: Re: Infernale confrontation, mêlant dédain et passion [ft Mathias ♥]   Infernale confrontation, mêlant dédain et passion [ft Mathias ♥] EmptyMer 22 Juil - 9:52


Je tergiversai bien longtemps sur la chose. Une chambre pour mon unique personne ou une chambre que je pourrais partager avec toi? Toi que je ne connaissais pas encore, toi qui ne me disais rien, toi dont j'ignorais même le nom, n'ayant reçu qu'un numéro de chambre. Oui, la deuxième option s'était vite imposée d'elle-même. Seul, je sentirais le poids de la solitude sur mes épaules, ce poids qui me déplaisait, ce silence troublant, tandis qu'en ta compagnie, l'ambiance serait tout autre. Tu enlèverais ce lourd fardeau qui me pèse, me ferais vaguement sourire par ta simple présence. Même si je n'avais jamais été friand des autres créatures, ceux-ci étant loin d'avoir ce goût exquis qu'ont les humains. Enfin, je n'avais pas pour intention de te dévorer. Du moins, pas avant d'avoir franchi le seuil de la chambre et de t'observer, de te contempler de mes éclats dorés. Là, peut-être, reviendrais-je sur cette décision précoce. Pourras-tu me faire changer d'avis, moi qui suis au fond si buté? Pourras-tu me donner envie de te croquer, de prendre un petit morceau de toi, de goûter tes lèvres? Les créatures surnaturelles avaient cette tendance à être attirant, diablement attirant. C'en était soit divin, soit diabolique. Bien qu'en réalité ce n'était pas tout à fait le cas, c'était surtout ceux qui avaient besoin de séduire qui possédaient ces atours.

Déambulant dans les couloirs, je jetais des coups d'œil aux portes et à leur numéro. Les chiffres étaient noirs, de style gothique. Ils étaient à hauteur d’yeux pour ceux ayant une grandeur moyenne. Il va sans dire que je devais dès lors baisser le regard. Les pairs étaient à ma gauche, les impairs à ma droite. Tu serais dans l'une d'elles, la 11. Mes pas résonnaient entre les murs, l'écho te rejoignant certainement. Mon talon claquait contre le plancher, la semelle frappant le bois dans un son rythmé. C'était la même cadence, je n'avançais pas plus vite ni n'allais lentement. Je m'approchai simplement de toi à chacun de mes pas, humant les différentes odeurs qui parcouraient le couloir. Étais-tu cette personne qui sentait la rose? Ou celle-ci qui sentait la menthe? Et celle-là, le sang frais, le sang qui vient à peine d'être versé? Ou peut-être celle-là, l'odeur de la terre? Il y en avait tant qui se mélangeait et moi qui avait le nez fin en pâtissait quelque peu. Je recherchais la tienne, j'étais curieux. Et c'est quand je me postai devant ta chambre, notre chambre, que je pus enfin la humer. J'en arquai les sourcils. Tu sentais le chien dont le pelage était mouillé, trempé jusqu'à l'os. Je plissai le nez, lançant un regard au chiffre, simplement pour m'assurer que je ne m'étais pas trompé d'endroit. Un peu plus subtilement, une petite arôme de brûlé, de cendre, de feu se dégageait de toi. Je penchai la tête sur le côté, qu'étais-tu?

D'une main, je cognai tout d'abord à la porte par politesse, l'autre tenant une malle contenant quelques habits. J'en avais peu. Je changeais si souvent de villages, de villes, restant que bien rarement longtemps au même endroit, il serait inutile d'en transporter davantage. J'avais ce qu’il me fallait, l'artillerie des beaux vêtements. Il fallait être présentable devant les gentes dames et les gentilshommes. Enfin, c'était une façon de parler, d'aborder les choses. J'ouvris alors la porte, tournant doucement la poignée avant d'entrer et de refermer la porte derrière moi. Je t'offris un charmant sourire, de ceux qui font fondre, cachant mes attributs d'incube et restant dans cette forme humaine si commune. "Bonjour, le nom est Mathias Worcestershire." Je te tendis ma main libre, m'étant approché de quelques pas du lit. Je ne pus empêcher mes yeux de parcourir ton corps, le balayant tout d'abord d'un léger coup d'œil avant de m'arrêter un instant sur cette épaule à découvert, ton kimono glissant de cette manière si sensuelle sur ton bras. Si cette course voulait bien se poursuivre, j'en serais ravi. Peut-être que lui offrir un peu d'aide ne serait pas mauvais?      

C'est que tu n'étais pas laid même sous tes airs de dédain, peut-être même cela te donnait-il une petite touche croquante. Cet air, ne serait-il pas intéressant de le changer pour un plus suppliant, reluisant de désirs charnels? Cet œil brillant, ce rubis, quelles lueurs pouvaient-ils receler? Il me rappelait cette odeur de flamme qui semblait te caractériser. Du moins, pour mon nez.  Lentement, je réalisai ce que tu étais. J'en avais entendu parler, mais je n'en avais jamais rencontré. Je ne connaissais que des rumeurs à ton sujet. "Chien des enfers, je suppose?" Que je ne pus m'empêcher de te demander, un clin d'œil se voulant sympathique à l'appui. Je ne te jugeais pas, je te trouvais intéressant. Un peu comme un petit trésor qu'on retrouvait enfui dans le fond du jardin. Mon regard se portait dans le tien, agissant comme si je ne voyais pas ce bandage s'enroulant autour de ta tête. Je ne te poserais pas de question là-dessus, à moins qu'un jour tu ne souhaites m'en parler. Une blessure, je savais qu'on n'a pas toujours envie d'en discuter. Mais peut-être auras-tu envie de te confier à moi? De me laisser découvrir un peu plus de toi?

Je t'avoue, je ne m'attendais pas à ce que ta beauté soit si éblouissante. Aphrodite en serait jalouse, folle de rage. Tes cheveux d'un noir profond me semblaient si soyeux. J'avais envie de les toucher, d'y mêler mes doigts. Ta peau si blanche que la porcelaine faisait piètre figure face à elle, j'avais envie de la parcourir de baiser. Tu n'étais pas humain, certes, mais mes désirs d'incube se faisaient tout de même ressentir. Tu n'étais pas un gnome, un troll ou un gobelin. Non, tu avais en cet instant une apparence enchanteresse. Savais-tu seulement à quel point tu étais un vrai démon du péché en cet instant précis? N'y a-t-il rien de plus émoustillant que cette vue que tu m'offrais? Ce corps si désirable quelque peu dénudé, assis sur un lit et qui ne semblait attendre qu'une seule et unique chose : être dévoré. J'en avais l'eau à la bouche même si, au fond, je savais bien que ton goût ne serait probablement pas savoureux. Tu n'étais, au final, pas ma nourriture.
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Rainsworth Lukas

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MessageSujet: Re: Infernale confrontation, mêlant dédain et passion [ft Mathias ♥]   Infernale confrontation, mêlant dédain et passion [ft Mathias ♥] EmptyVen 24 Juil - 22:17

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~Infernale confrontation ~

feat Mathias


La porte s’ouvrait. Mille questions me traversèrent alors l’esprit, notamment sur le comportement de mon colocataire. J’espérais tout bonnement qu’il ne se montrerait pas trop envahissant. Était-ce trop demander après tout, de conserver un minimum de tranquillité ? Je n’ai jamais aimé les personnes bruyantes. Fichtre, je n’aurais jamais pensé que ce genre d’événement me rendrait si tendu. Je m’en mordais les lèvres, quand soudain mon regard se porta sur le visage du jeune homme qui venait d’entrer. Celui-ci m’offrait un sourire auquel je ne répondis pas, me contentant de faire craquer mes doigts doucement, comme à mon habitude, pendant qu’il s’avançait près du lit. Je lui jetais par ailleurs un regard qui lui insinuait de ne pas s’approcher d’avantage, jusqu’à ce qu’il se présente.

Mathias Worcestershire, tel était son nom. Je prononçais le mien doucement, à mon tour, alors que le blond m’invitait à lui serrer la main. J’empoignais cérémonieusement cette dernière par politesse, à la façon d’un démon qui pactiserait avec un humain pour lui prendre son âme.

« Lukas Rainsworth. »

Une question de la plus grande importance me vint à l’esprit. Quel genre de créature était donc cet homme aux allures de prince ? Nul indice ne trônait sur son fin visage, ou même dans les iris de ses profonds yeux de miel. Ils m’en donnaient l’eau à la bouche, moi qui suis tant friand des sucreries.

Enfin, je ne me laissais pas envouter d’avantage par ce regard sucré qu’il m’offrait là, me montrant de nouveau attentif à sa parole. Mh, le voilà qui remontait dans mon estime. Habituellement, l’on ne devine pas ma race aussi facilement. S’était il renseigné avant notre rencontre ? J’en doute fort.

« En effet, tu as vu juste. »

Inutile de le vouvoyer ; après tout nous allions partager la même chambre. Je soulevais à ces mots mon bandage ainsi qu’une épaisse mèche de cheveux au niveau de mon œil, dévoilant ce dernier qui libérait une douce lumière écarlate.

J’ai toujours apprécié de le laisser à l’air libre, même si l’occasion se fait rare. Il était néanmoins fort agréable de retrouver la totalité de son champ de vision. J’avais par ailleurs un peu de mal à le garder ouvert. À chaque fois, un temps d’adaptation est nécessaire, malgré la faible luminosité de la pièce.

Je rabaissais le bandage et passais brièvement mes doigts dans la mèche brune, lissant celle-ci au passage.


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MessageSujet: Re: Infernale confrontation, mêlant dédain et passion [ft Mathias ♥]   Infernale confrontation, mêlant dédain et passion [ft Mathias ♥] EmptySam 15 Aoû - 13:31


Quand j'entrai dans cette chambre qui allait devenir la nôtre, tu me lanças ce regard peu avenant, craquant tes doigts un à un. Pour être franc, tu n'avais pas ces allures accueillantes et chaleureuses, tu ne souriais pas, tu ne faisais aucun geste pour me mettre à l'aise, j'avais presque l'impression que tu préférais que je tourne les talons et franchisse à nouveau la porte, mais dans le sens inverse cette fois-ci. Peut-être cela aurait-il découragé certaines personnes, donnant une ambiance froide à la pièce, cependant, ce ne fut pas le cas avec moi. Mes pas continuèrent en ta direction, tandis que je posai ma valise près de la porte. Je prenais un peu mes aises, j'allais maintenant vivre ici et cohabiter avec toi, je ne croyais donc pas qu'il était nécessaire de demander pour la moindre de mes actions, je ne posai pas non plus cette petite malle de cuire brunâtre à tes pieds ou sur ton lit. Même quand ton regard se fit plus persistant au fur et à mesure que j'avançai, je ne m'arrêtai qu'une fois rendu assez près de toi pour te tendre cette main. Ma paume était ouverte, elle attendait tout bonnement la tienne. Tout en déclinant ton identité, tu me fis l'honneur de la prendre.

Lukas Rainsworth que tu étais. Rainsworth, la valeur de la pluie si l'on traduisait mot pour mot. Cela me fit sourire, toi qui avais cette odeur de brûlé, de cendre, mais qui portait le nom de gouttelettes de pluie. C'était un contraste amusant, le feu et l'eau. Simple, mais intéressant.

Je ne relâchai pas ta main alors que tu l'avais pris d'une manière si révérencieuse, bien trop polie. Tu étais un chien bien élevé? Ton visage restait de marbre, presque sans expression, sans sourire et savais-tu qu'un tel faciès me donnait naturellement envie de t'embêter? De le changer, d'apercevoir quelques émotions que je jugeais fascinantes et délicieuses se dessiner sur tes beaux traits? Et je voulais en être la cause. Mais tu me surpris, ce qui m'arracha un léger haussement de sourcil un brin amusé, un brin séduit. Tu avais beau t'être montré poli dans cette poignée de main, tu omis le vouvoiement, passant directement au tutoiement. Ce n'était certes pas pour me déplaire, j'en étais même plutôt ravi. Cependant, puisque tu le faisais, je le ferai à mon tour, je ne crois pas que tu y verrais un quelconque inconvénient? Tu devais penser que puisque nous cohabiterons dans cette petite pièce pour les jours à venir, voire les mois, les décennies, peut-être même les siècles, il n'y avait pas d'intérêt à s'embrouiller avec cette politesse qui, de toute façon, nous feraient défaut tôt au tard à toi comme à moi. Il était difficile de ne pas oublier les vous, surtout lorsque notre relation n'était pas tant celle de collègue, mais plus de colocataires. Après tout, nous nous n'étions pas encore rencontrés et je ne croyais pas que tu étais un hôte, bien que tu aurais certainement eu ton charme dans ce métier. Nous ne nous croiserions donc probablement pas très souvent lors de nos heures de travail, c'était une petite intuition.  

Ainsi avais-je raison, tu étais bien un chien des enfers, tu me le confirmais de vive voix avant de relever légèrement ton bandage pour me laisser apercevoir cet œil. Mes yeux s'écarquillèrent légèrement, non sous la terreur comme cela aurait pu être le cas pour certains humains, mais plutôt sous la surprise et l'émerveillement. Machinalement, je ne pus m'empêcher de me pencher légèrement vers toi, seulement pour contempler un peu mieux ce rubis éclatant, si brillant que j'en étais ébloui. Je soufflai d'une voix douce, suave, dans un sourire tout aussi doux et charmant : "C'est magnifique." Je ne te mentais pas, pas du tout même. C'était un véritable chef d'œuvre et je crois que j'aurais pu m'extasier devant sa beauté des heures durant. Moi qui croyais qu'il s'agissait d'une vilaine blessure enlaidissant ton visage, je m'étais visiblement fourvoyé. C'était tout sauf une plaie odieuse, c'était plutôt une vraie merveille. En réalité, cet œil te rendait si attirant, si envoûtant, bien plus qu'un incube pouvait l'être. C'était naturel. Lorsque tu replaçais les bandages, le camouflant sous ce blanc bien mat, un petit voile de tristesse assombrit mes iris. Oh oui j'aurais aimé l'observer encore longuement. Et tu pris la peine de replacer tes cheveux que, plus ça allait, plus j'avais envie de les déplacer, de les emmêler en caressant ta tête, mêlant mes doigts à tes mèches d'ébène sous des ébats bien chauds, aussi ardents que l'enfer.

Je te souris, à nouveau, tu venais de me montrer un aspect de toi, de ce que tu étais, alors j'en ferais de même. Mon visage chaleureux changea légèrement, devenant un peu plus indéchiffrable, tandis que je me pourléchais avec avidité les lèvres. C'était un peu le regard d'un prédateur, c'est que j'avais après tout l'intention de te goûter, de prendre une petite bouchée. Une toute petite bouchée. Je te l'ai dit, tu étais si aguichant dans cette posture et j'avais bien envie de glisser l'une de mains sous ce kimono ouvert. C'en était presque une invitation. Cependant, non, je ne ferais pas ça, même si la tentation était bien forte. Plutôt, ma main tenant la tienne bougea, mes doigts se faufilant doucement entre les tiens dans cette danse que je connaissais parfaitement. Mon regard se plongeait dans le tien, je cherchais à me l'accaparer et peut-être usais-je un peu de mes attributs d'incube pour t'obnubiler, c'est que les humains étaient naturellement attirés par mon espèce, sauf que j'ignorais si c'était le cas avec les chiens des enfers. Comme je disais, tu es le premier que je rencontre et tu attises ma curiosité. Enfin, je prenais mes précautions.

Ma main guida la tienne vers l'arrière, vers le matelas, te renversant délicatement contre le lit avant de te surplomber de mon corps. Mon autre main se posa à côté de ta tête, à plat, avant que mes lèvres ne happent avec tendresse les tiennes. Ce n'était toutefois pas un léger baiser, non, il était appuyé, c'en était un vrai, de ceux qu'un amoureux aurait offerts à son amour, à cette personne ayant ravi son cœur. Le goût de mes lèvres, je pense qu'il te parut sucré. Celui-ci change selon les personnes, s'adapte pour leur offrir un goût exquis, un goût qui les enchante et les fait rêver. Aimais-tu les sucreries?

Je me redressai légèrement sans me retirer, un genou posé sur le matelas. Je te regardais presque avec bienveillance et affection, tandis que je me pourléchais à nouveau les lèvres pour récolter les dernières saveurs que les tiennes avaient laissées sur les miennes. J'étais encore près de tes lèvres lorsque j'y soufflai : "Merci pour la collation ♥. " Elle était délicieuse, tu étais délicieux. Enfin, tu étais délicieux pour un être surnaturel. Et je te lançai ce coup d'œil espiègle, mon sourire ne quittant pas mes lèvres. Alors, as-tu deviné ce que moi j'étais?


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