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 De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma

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Lewis E. Nathanaël

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MessageSujet: De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma   De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma EmptyMer 1 Juil - 12:40


Si je devais résumer ma vie pour ces vingt dernières années, je pense qu'elle se réduirait à laver les planchers, à les frotter jusqu'à ce que douleur s'en suive. C'est ce que je faisais, sans cesse et toujours, comme cette journée-là, comme les autres journées, comme tous les jours. Cette corvée - non ce n'était plus une tâche ménagère après presque vingt ans, c'était un vrai calvaire pour mes reins, mes rotules, mes mains et mon dos - m'était donnée à chaque journée que je passais sur cette terre et, plus précisément, au manoir. Je ne pouvais pas réellement m'y désister au risque de me faire casser les oreilles par le directeur, selon quoi il était inapproprié d'accueillir les clients dans un endroit un tant soit peu malpropre. Cependant, j'avais besoin d'une pause de temps à autre! C'était si difficile à comprendre? Qu'il y a des fois où j'aimerais simplement passer une mâtinée banale, à profiter des rayons du soleil et de l'air frais matinal, assis sur un banc  bien tranquille? Observer les oiseaux, voire même leur lancer des miettes de pain en écoutant leur apaisant chant? Mais non, au lieu de ça, j'étais à quatre pattes en train de récurer le hall d'entrée que les clients se faisaient une joie malsaine de salir de leur soulier crasseux. De la boue là, de la terre là, de l'herbe ici, des petites roches ici, des je-ne-sais-trop-quoi et je-ne-veux-pas-savoir-quoi dans un autre coin, puis dans un autre un peu plus éloigné - comment ça faisait pour se rendre jusque là, pouvait-on me le dire? De plus, des personnes passaient près de moi, m'ignorant et agissant comme si je n'existais pas ou que, pour une fois, ils étaient de la haute noblesse et qu'ils n'avaient pas à s'occuper d'un piètre concierge qui ramassait derrière eux. Le concierge pouvait très bien cesser de ramasser derrière eux aussi.

Oui, j'étais d'humeur râleuse et massacrante. Et pas seulement à cause des tâches qui m'accablaient, c'était la routine et je m'y étais fait. Mon reflet dans l'eau de mon seau me rappelait inévitablement la raison de mon mécontentement et, vivement, je laissais tomber mon torchon dans un « plouf » bien bruyant, histoire de brouiller mon image.  Évidemment, les cheveux, ça ne repoussait pas si vite, ça prenait du temps, et la mèche que Freya avait coupée, une partie d'une des deux encadrant mon visage, était loin d'avoir repris sa grandeur naturelle. Non, elle reprenait lentement - trop lentement à mon goût - sa taille d'origine. Autrement dit, je l'avais tressée pour rendre la chose un peu moins laide, plus agréable à l'œil, attachant le bout de la même ficelle blanchâtre qui retenait le reste de mes cheveux en une queue de cheval bien haute. Ça m'énervait. Je trouvais que ça me donnait des airs d'autant plus féminins et les petites blagues que quelques succubes m'avaient lancées me confortaient dans cette idée. Et non, je n'avais pas l'intention d'ajouter au tout une fleure rosée ou une bleue ou une violette ou une rouge, non, aucune. Alors, arrêtez d'en faire le commentaire, j'en ai marre de grogner parce que, non, je ne me donnerais certainement pas la peine de répondre à chaque fois. Un grognement faisait amplement le travail.

Finalement, la tresse n'était peut-être pas l'idée du siècle.

Lançant un regard circulaire, j'hochai la tête. Ce n'était pas parfait, certes, mais c'était bien assez propre pour accueillir les clients à mes yeux et certainement à ceux du directeur aussi. Il n'était pas non plus maniaque de la propreté dans mes souvenirs. Et dire que je devrais repasser bientôt.  Je m'étirai longuement, prenant soin de faire craquer le bas de mon dos, de bouger un peu mes vertèbres, avant de me relever. Tout en me redressant, j'attrapai la fine poignée du seau, le levant à son tour. Je n'avais pas envie de me pencher une fois bien droit pour le récupérer, ce serait autrement une perte de temps. Seulement, peut-être aurais-je dû prendre cette perte de temps pour une fois. J'étais sur la pointe des pieds, mon équilibre étant donc assez précaire, dois-je l'admettre, quand un idiot qui ne regardait visiblement pas ce qu'il faisait me rentrant dedans. Alors, évidemment, je perdis l'équilibre, laissant tomber au passage mon seau d'eau désormais sale. Ou, plutôt, je le lançai vers le plafond dans ma chute. Je n'avais jamais été des plus solides sur mes pieds. Probablement car j'étais bien plus à l'aise lorsque mes ailes étaient grandes ouvertes et battaient l'air et qu'eux, mes jambes, étaient simplement suspendues, loin du sol.

Évidemment, si on se fit à la jolie loi de Newton, la gravité ne tarda pas à venir mettre son grain de sel ; et hop l'eau retomba sur l'importun, sur moi, sur ceux qui se trouvaient à proximité. Le seau l'imite un peu après, à son tour, et décida de s'écraser sur ma tête. Pas à un peu à droite, pas un peu à gauche, non, il fallait que ce soit sur ma tête dans un « bang » bien sonore qui, quant à lui, attira bien sûr toute l'attention et les rires. Sauf que moi, je n'entendais pas à rire. Pas du tout. J'étais trempé jusqu'à l'os, ma chemise désormais davantage transparente que blanche collant à ma peau et j'avais, allez savoir pourquoi, une affreuse migraine, comme si un tapait sur mon crâne dans un rythme un peu trop effréné à mon goût. Mon fessier bien assit sur le parquet que je venais à peine de nettoyer et au passage dans une flaque d'eau, je poussai un profond grognement énervé. Il se répercuta sur les parois métalliques, résonnant en échos dans mes oreilles. Ouch, ça fait plutôt mal, c'était même carrément insupportable. Prenant une grande respiration pour éviter d'éclater sous la colère - tiens, mon humeur ne semblait pas aller en s'améliorant, tout le contraire -, je relevai d'une main le seau pour lancer un mauvais regard à ce petit idiot qui m'était rentré dedans. Le type de coup d’œil qui avait tendance à faire fuir les gens qui m'entouraient et où transparaissait assez bien mon énervement. À l'accoutumée, les gens ne s'attardaient plus réellement près de moi. Je semblais désagréable, paraît-il. La journée commençait bien. La journée commençait très bien même.
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McAnders Lucius

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MessageSujet: Re: De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma   De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma EmptyJeu 6 Aoû - 8:01

Et voilà, une semaine dans le manoir, c'était toute mes économies mais soit, c'était là que restait les dernières traces de mon père et je me devait donc de les suivre. J'avais réservé sous un Pseudo, le jeune John Len-One, jeune écrivain en quête d'inspiration, un mensonge qui me donnait une occasion de garder sur moins mon calepin sans que cela paraisse étrange.

J'errais donc dans les couloirs, observant chaque visage. Je reconnaissait certaine personne, d'autre non, mais tous finissaient, soit par nom soit par description, sur mes feuilles blanches dans un alphabet codé que j’étais seul à connaitre pour la bonne raison que je l'avais inventé. On n'était jamais trop prudent après tout.

Ce manteau... Papa!

Ce ne fut que bref, mais j'en était sur, ce manteau, au loin, qui avait disparut dans la foule avec son porteur, c'était celui de mon père! Tentant de le suivre sans me montrer curieux, sans avoir l'air pressé alors que je l'étais quand même, je m'excusais auprès des gens. C'est d’ailleurs en marchant à reculant pour m'excuser encore que je l'ai percuté, lui...

Un seau, de l'eau et lui. Je comptais écrire, en même temps que mon enquête, un papier sur cette endroit et je dois dire que là, juste à se moment là, il y en avait, de quoi écrire! Des hommes de ménages en plein milieu du chemin, d'abord, c'était dangereux. De l'eau qui traîne partout, encore plus! Mais avoir un homme de ménage qui ne sais pas épongé le sol mais qui en plus tombe à la moindre bousculade en éclaboussant tout le monde?! Vous parlez d'un endroit de luxe! J'allais surement pas m'empêcher de le rabaisser dans mon avis quotidien du journal!

A noter aussi le regard dur et froids qu'il me lança et me fit reculer d'un pas, serrant mon calepin contre moi... Nan, vraiment, cet endroit commençait bien pour être une torture des honnêtes gens... Bon sang papa, qu'étais-tu venu chercher ici?!

Parcouru d'un frisson de malaise, je glissais ma main derrière ma nuque, souriant gênée sous les regards et les rires des autres gens, allons, qu'y avait-il de marrant?! Il semblait près à me manger ce gars là!!!


"Heu... Désolé... Vous...allez bien?"

Oh pitié, même pas un bon sauveur pour sauver un honnête citoyens de ce nettoyeur psychopathe... J'allais me faire tuer...
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Rosalind Padmavati

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MessageSujet: Re: De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma   De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma EmptyJeu 13 Aoû - 8:38

Cela avait été si long. Si long qu’il en poussa un soupir rien qu’à y penser. Il avait dû se lever tôt, très tôt, vers cinq ou six heures, pour avoir le temps de faire ses étirements, ses quelques exercices pour l’équilibre, ses mouvements de gymnastique. Puis il avait fait en sorte d’aller récupérer ses vêtements de scène. Ses voiles aux couleurs chatoyantes, des rouges, orangés, et son préféré, mauve bordé d’un blanc doux et délicat. Ils allaient chacun avec une tenue particulière. Les saris ne lui servaient que pour arriver devant les clients, puis il s’en débarrassait pour dévoiler ses courbes sous des vêtements ni trop courts, ni trop longs. Enfin, il avait fallu petit-déjeuner, pas trop lourdement pour ne pas être malade une fois en spectacle, ni trop légèrement pour ne pas tourner de l’œil. Les danses étaient une question de physique, comme de mental.

Et autant dire que le mental n’était pas au beau fixe. Il sentait les quelques relents de mal du pays – ou plutôt du confort de la maison familiale –, et chaque jour que le ciel faisait, il avait une irrésistible envie de sortir et rentrer chez lui. Mais c’était ça, le monde adulte. Il fallait travailler, avoir de quoi vivre, trouver un but dans sa vie. Et il l’avait trouvé. Son but était de danser. Danser pour des clients, quels qu’ils soient. Des jeunes, des vieux, des sains, des pervers, des locaux, des étrangers. La seule chose qui les réunissait tous ici était leur richesse. L’un était toujours plus aisé que l’autre… A côté de ça, il faisait partie de ceux qui n’avaient qu’à les servir et les satisfaire. Heureusement, il n’en était pas encore à leur offrir son corps… « Réellement ».

Et il avait finalement presque terminé sa journée, après plusieurs représentations. Une à dix heures, une à midi pour le déjeuner, une à quatorze, et une à seize heures, celle donc il revenait, éreinté. Un nouveau soupir passa ses lèvres délicatement ourlées, alors qu’il remontait son voile sur tout son corps. Le tissu transparent et violacé était posé sur ses cheveux et venait cacher ses formes avantageuses sans pour autant les dissimuler totalement. Il ne lui resterait plus que deux shows à faire. Un à dix-neuf heures, et un à vingt-deux. Il pourrait manger entre les deux, puis finir en s’étirant, en allant remettre ses vêtements au sale, et enfin se coucher. Pour recommencer ce même schéma encore et encore. Jusqu’à l’épuisement ? Non, il avait quand même des jours de repos, fort heureusement !

Mais cette fois, le repos ne serait pas au rendez-vous. Ou en tout cas, pas tout de suite. Relevant les yeux, Padma constata l’erreur avant même qu’elle n’arrive. Et boum, trop tard. Il sentit l’eau couler le long de son visage, de ses habits, même sur le sol, et sur les deux autres hommes. L’un d’entre eux lui disait quelque chose, il devait travailler là. Mais le second lui était totalement inconnu.

« - Kyaaa ! Eh… Est-ce que ça va… ? Vous n’avez rien ? » demanda-t-il aux deux autres.

Oui, il se préoccupait toujours des autres avant lui-même. C’était sa façon d’être. Il en était craquant, ce jeune homme.
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Lewis E. Nathanaël

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MessageSujet: Re: De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma   De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma EmptyMer 19 Aoû - 14:30


Les fesses m'élançant, bien que désormais posées sur le parquet que je venais à peine de laver et qui, pourtant, devait déjà être nettoyé de nouveau, je poussai un grognement sourd. Il se répercuta à l'intérieur du saut, venant tourmenter en plusieurs échos mes pauvres oreilles. Je baignais littéralement dans mon eau sale, mon linge en était imbibé de la tête aux pieds, et seulement quelques rares et chanceuses parties avaient été épargnées, créant des taches plus pâles à ces endroits. Ma chemise blanche n'était plus tout à fait blanche, mais davantage transparente, collant à ma peau à la manière d'une sangsue réclamant sa nourriture ou d'une limace longeant une paroi. C'était désagréable. Autant que le seau toujours bien installé sur ma tête, me plongeant dans la pénombre jusqu'à ce que je le relève d'une main. Au moins, mon veston sombre compensait et camouflait mon torse qui, lui aussi, aurait terminé plus ou moins à la vue de tout le monde. J'étais loin  d'être un nudiste ou un exhibitionniste, alors l'idée d'exposer cette peau à des personnes, à des inconnus de surcroit, me révulsait. Peut-être pourrions-nous même dire que j'étais plutôt du type pudique? Coincé, comme oseraient dire certains.

Doucement, avec une étrange douceur, je réussis tant bien que mal à retirer mon seau sans le balancer à la tête de cet idiot qui m'était rentré dedans, qui n'avait pas regardé où il allait. Toutefois, c'est avec force que je le posai au sol, un long bruit métallique se faisant alors entendre. Sec et froid, il couvrit le brouhaha des curieux qui s'étaient arrêtés pour rigoler de la situation, de même que nous juger. J'entendais déjà les commères murmurer dans les oreilles des uns et des autres. Cependant, dois-je avouer que ce petit éclat d'énervement les fit sursauter et calma leur commérage, même si ce ne fut que pour un court instant, le temps qu'ils et qu'elles se remettent de leur surprise. Je soufflai longuement, laissant l'air s'évader de mes poumons pour éviter de hurler à cet homme - visiblement un client d'ailleurs - de regarder où il mettait les pieds, que nous n'étions pas dans sa chambre et qu'il y avait d'autres personnes à prendre en considération. Il devait regarder où il marchait, ce n'était plus un enfant qu'on devait tenir par la main, il avait l'âge, je pense, de faire attention à ses pas et, surtout, où il les posait.

Cette phrase qu'il me sortit me fit arquer les sourcils de même que m'arracha un soupir quelque peu hautain, écœuré, voire découragé. Désolé mon gars, mais l'hypocrisie au fond ne te seyait pas ni ne me seyait. "Pourquoi posez-vous la question alors, qu'en réalité, vous n'en avez rien à battre et n'avez envie que de tourner les talons, monsieur, hein?" Voyez-vous, étant auparavant un ange, j'imaginais que c'était pour ça bien que je n'en avais pas exactement la certitude, je sentais ces émotions plus... comment dire? Noires? Celles que les humains déclaraient comme davantage mauvaises que bien et cet homme, bien que semblant aux premiers abords gentil comme tout, dégageait un certain relent de moisissure. Il avait une partie de lui bien pourrie, bien qu'une certaine atmosphère apeurée se mêlait à l'impression que j'avais de lui. En fait, je ne le connaissais certes pas assez pour le juger, cependant, mes instincts me prévenaient que ce jeune homme pouvait être d'assez mauvaises nouvelles. Je ne l'aimais pas. Et alors que je m'occupais de le toiser, une autre voix me sortit de mes pensées, tournant alors la tête pour apercevoir la personne à qui elle appartenait. C'est vrai que j'avais entendu un autre petit cri quand le seau était tombé, sauf que je n'y avais pas tant prêté attention. Il faut dire que ce métal sur ma tête m'avait assez préoccupé.

Il - ou peut-être elle? - posa la même question, seulement, dans son cas, c'était sincère. Du moins, cela me le paraissait, ça me semblait venir du fond du cœur. Je plissai les yeux, sa silhouette me semblant familière et cela me prit un certain moment avant de réaliser le pourquoi. Je l'avais souvent aperçu, ces derniers temps du moins, valser sur la scène, tandis que je m'occupais de ramasser derrière quelques clients un peu trop saouls pour leur propre bien qui avaient déversé le contenu de leur estomac à la fois sur la table et le sol. C'était donc inévitablement un membre du personnel et donc, certainement, un être surnaturel. Je pris un instant avant de lui répondre pour ma part, me fichant bien de la réponse de l'autre bonhomme. Il n'était pas fait en chocolat, il n'allait pas mourir pour si peu d'eau. Me redressant en m'appuyant sur mes genoux, je lui répondis alors : "Oui. Je vais bien, merci de vous en inquiéter." C'était relativement faux, je savais qu'en théorie j'aurais dû avoir des bleus et une énorme bosse au sommet de mon crâne, mais enfin. L'avantage d'un ange, il faut croire, une fois bien droit sur mes pieds, j'observai les dégâts. Ils étaient réellement trempés jusqu'à l’os, eux aussi?

Soupirant, je passai une main dans mes cheveux, les replaçant quelque peu alors qu'ils étaient mouillés, complètement mouillés à vrai dire. Mon regard passant de l'un puis de l'autre, soupirant une seconde fois. Je lançai à celui qui m'était rentré dedans : "Et vous? Vous avez du linge de rechange où vous avez besoin que je vous en refile sinon?" Et je désignai l'autre personne avant de rajouter : "À moins que vous ne préfériez que cette dame vous prête de ses vêtements? Ça devrait vous seoir à merveille, remarque." J'avais finalement opté pour un elle au vu de ces habits et de ce visage si gracile, qui l'était bien plus que le mien. Par ailleurs, j'avais rarement vu des danseurs, mais bien davantage des danseuses. Je faisais du général, dois-je l'avouer, seulement, je n'avais pas envie de me casser la tête. Si je me trompais, soit, il pourrait lui prêter des vêtements dans tous les cas. D'autre part, dois-je admettre que je me faisais sarcastique et ironique dans mes propos, signe que j'étais énervé. Je l'étais et pas qu'un peu. Je l'étais avant leur arrivée et, maintenant, je ne le suis que davantage.

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McAnders Lucius

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MessageSujet: Re: De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma   De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma EmptyVen 21 Aoû - 2:01

Non mais... C'était quoi son souci a cet homme-là ?! Quelle était cette réponse qu'il me fit!!! Avec ce soupir ?! Je ne savais pas si j'étais choqué ou outré alors, l'observant de grands yeux ronds, mais en moi, deux batailles firent rage. Mon côté journaliste se mettait a pesté, râler, frapper. On ne leur apprenait pas la courtoisie au travail ?! Quelqu'un de bien éduquer se serait excusez et aurait demander à rembourser les habits du client, mais non, celui-là, au contraire, répondait de façon bien insolente ! Pas étonnant du coup qu'on ne le charge que de nettoyer les sols ! Fois de journaliste, le sale caractère des employés de l'établissement serait en première page demain !


Mais d'un autre côté, mon moi intérieur, me disais que c'était vrai, c'était un peu de ma faute et qu'il devait bien être dégoûté de devoir tout recommencer. Manquerais plus qu'il a passé une mauvaise journée pour ça et je me sentis un peu désolé en sachant que malgré ça, je n'allais pas être tendre dans le futur article que j'écrirais...


Mon regard se posa ensuite sur la personne qui nous avait rejoint, magnifique personne d'ailleurs, enfin, un peu moins maintenant que l'eau lui ruisselais dessus. Homme ou femme, je ne savais pas, je trouvais alors une façon de répondre qui ne montrerais pas mon doute, souriant :



"Ça va, merci beaucoup de vous inquiéter pour moi."



Pas comme l'autre taré ! Pensa mon côté encore fâché tandis que j'imaginais bien ma conscience le frapper en lui disant de se taire. J'étais d'ailleurs d'un côté fascinant par ce gens dont je ne parvenait pas a savoir véritablement le sexe et trouvant qu'il ou elle possédait un certains charme et charisme. Certaines rumeurs avaient donc dit vrai sur la beauté des personnes que l'on pouvait croiser à cet endroit ?


Quand le maladroit se remis à parler, je fronçais les sourcils a son language avant de rougir à la suite de ses paroles. Si je le remerciait au fond de moi d'avoir fait taire mon doute en posant un "elle" sur la personne, je ne put m'empêcher d'être gênée qu'il puisse penser que je me travestisse.



"Je... Je ne suis pas une fille ! Je ne m'habille pas comme ça!! Enfin, ça va très bien à Mademoiselle, mais pas à moi !"
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Rosalind Padmavati

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MessageSujet: Re: De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma   De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma EmptyMer 26 Aoû - 23:04

Il ne put retenir son air légèrement surpris et outré à la fois. « Dame » ? Comment ça, « dame » ?! Il n’était pas une dame ! Il était un garçon, et il pouvait le prouver. Enfin, si cela n’était pas trop indécent, évidemment. Mais il pouvait le prouver ! Bon, ça n’était pas non plus très dégradant… En général, les femmes étaient considérées comme belles. En tout cas, il savait que les Européens trouvaient les demoiselles typées de l’Inde assez jolie. Du coup, il allait essayer de le prendre comme un compliment… Comme le « Mademoiselle » de celui à lunettes. Du coup, entre les deux garçons, il ne semblait pas régner un calme absolu. Au contraire, celui qui devait être un employé du manoir avait l’air totalement contrarié, et très énervé contre le client – car il n’y avait aucun doute qu’il s’agisse d’un client – . Il pouvait le comprendre. S’il venait de saper tout son travail…

Certes, ils étaient payés pour ça. Mais même lui était énervé lorsqu’on passait outre sa performance de danseur, ou qu’on ignorait les longues heures d’entraînement en critiquant son travail. Alors il pouvait parfaitement le comprendre. Cependant, il n’était pas certain que la manière forte et faire sa tête de cochon soit une bonne solution. Surtout que l’autre avait l’air complètement inoffensif. Pas autant que lui-même avec ses longs voiles – mouillés – mais quand même.

« - Allons, ne nous emportons pas, et réglons cela calmement… Pourquoi ne pas nous rendre dans une arrière-salle et nous sécher ? Il doit bien y avoir des serviettes propres dans la blanchisserie du manoir, pas vrai ? Cela sera bien plus utile que de s’énerver à tort et à travers. Vous ne croyez pas ? »

Comment pouvait-on avoir l’idée de monter sur ses grands chevaux face à une telle bouille d’ange ? C’était certain que Padma savait se faire entendre… Et de la manière la plus douce qui soit !
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MessageSujet: Re: De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma   De l'eau, ça éclabousse quand on la fait tomber. Forcément. || PV Lucius & Padma EmptyLun 31 Aoû - 12:51


Me penchant en replaçant quelques mèches trempées qui voulaient faire leur loi et cacher mes yeux sombres, je chopai mon seau et mon torchon qui avait atterri un peu plus loin. Vivement, je le balançai dans le pot de métal tout en soufflant. Je tentai tant bien que mal d'éviter de succomber à cette petite colère qui grondait au fond de mon estomac. J'allais réellement devoir me farcir à nouveau le travail, tandis qu'il y en avait déjà un paquet qui m'attendait. Ça chamboulait quelque peu mon horaire, il fallait croire que je nettoierais la cuisine et les fours un peu plus tard que d'habitude. Je n'aurais certainement pas beaucoup de sommeil dans le corps, pour cette nuit. Super. C'était tout bonnement super. Une autre respiration profonde, alors que je remarquai cet air un peu outré, un peu courroucé, que la dame fit lorsque je l'appelai ainsi. Oh. Ce n'était pas une dame, mais un monsieur? J'eus une moue un peu déconfite, sachant à quel point, personnellement, je détestais quand on faisait l'erreur, quand on me prenait pour une femme. Ça arrivait fréquemment, surtout lorsque j'étais de dos ou que mes cheveux étaient détachés. Après tout, j'avais bien le visage androgyne des anges, quoique le sien l'était encore plus que le mien. Il ne semblait pas trop mal le prendre ni trop s'en offusquer, le client faisant par ailleurs la même faute.

Rigolant un peu, je me rapprochai de son visage, lui crachant presque de ces airs un peu énervés, un peu hautains : "Ha ouais? Je suis sûr que ça vous irait à merveille en réalité. Vous avez une fine taille et vous êtes petit, on ne saurait même pas que vous êtes un homme. J'en suis certain." Mon ton était plus que cynique, plus que sarcastique. Je n'avais pas la tête à surveiller mes paroles et à me montrer sympathique envers lui. C'était toujours une chose qui me faisait défaut, être poli avec les clients dont je savais qu'ils ne le méritaient pas. C'était bien pour cette raison que je ne travaillais pas en tant qu'hôte, que réceptionniste, que barman et la liste est longue. En somme, tout ce qui me mettrait en contact avec eux bon gré mal gré. Mon service, il paraissait, était médiocre. Et bien, pardon, l'hypocrisie n'avait jamais été mon fort et je sais dire les quatre vérités à qui croise mon chemin. Je ne fais pas d'exception. Le mensonge, quel qu'il soit, est mauvais. Non? Enfin. Je pris la peine de sourire au client, un sourire bien ironique alors que je lui disais ce qu'il ne semblait pas avoir remarqué : "Et au fait, au final, ce n'est pas une femme, mais un homme. Vous refusez toujours de revêtir ses vêtements sous ce même prétexte?" Et je pointai l'autre employé du pouce, le désignant pour être bien certain qu'il comprenne de qui je parlais. Ne sait-on jamais, il n'était peut-être pas très futé, ce gamin.

Me redressant bien droit, je lançai un regard en coin à la proposition du danseur penchant la tête sur le côté puis sur l'autre, approuvant par là son idée. "On peut faire ça, en effet. Il serait dommage que vous attrapiez froid et, à cause de ça, ne puissiez performer sur scène." Puis je regardai l'autre homme, rajoutant dans ce que l'on pourrait appeler un ton bien sarcastique: "Et ce serait aussi dommage si monsieur ici présent attrapait la crève. Je n'ai pas envie de devoir m'en occuper." Nous n'étions pas un hôpital après tout et j'avais cette tendance à hériter de toutes les tâches ingrates qui trainaient dans le coin, qui occuperaient les autres dont l'horaire était apparemment plus chargé que le mien. Ce qui était relativement faux. Attrapant mon seau, je lançai un regard au désastre. Je vais devoir m'en occuper rapidement, avant qu'un de ces empotés ne glisse et ne se casse quelque chose - le coccyx ou une jambe, la mâchoire, ça serait bien, ça l'empêcherait au moins de râler. "Et il y en a en effet de propres, j'ai fait le lavage de la literie à l'aube et certaines serviettes sont en train de sécher au soleil. Depuis le temps, je dirais qu'elles doivent être sèches. Autrement, on en a encore qui n'ont pas été utilisées, sauf qu'elles sont plus loin. Et je pense..." Je leur lançai à nouveau un regard, à tour de rôle. "Qu'une serviette bien chaude ne ferait pas de tort." Ce serait même apaisant et ça m'apaiserait peut-être même au passage.

Sans réellement attendre leur réponse, je tournai les talons, leur faisant signe de me suivre d'un mouvement de tête. Ça ne sècherait certes pas les vêtements, ils auraient besoin de rester un long moment au soleil par ailleurs, mais, au moins, nous n'aurions plus les cheveux de plaqué au visage. L'eau qui avait imbibé nos tenues respectives n'allait certainement pas s'évaporer en un claquement de doigts, malheureusement. Il faudrait se changer, qu'on le veuille ou non. Enfin, s'ils décidaient de revêtir autre chose, ça les regardait au final. Par contre, moi, j'allais clairement enfiler quelque chose d'autre. Je refusais catégoriquement de travailler dans ses conditions et de me donner, en réalité, plus de boulot en mettant de l'eau sale partout. Je me dirigeais directement vers le hall d'entrée, histoire de passer par l'extérieur et de faire le tour de la bâtisse jusqu'à l'arrière où tout reposait, épinglé à des cordes un peu à l'écart pour ne pas gâcher le tableau des jardins. Je ne voulais pas qu'on fasse des traînées partout dans les couloirs, partout où nous nous promenions. Dehors, j'en avais un peu cure. La pelouse n'allait pas s'en plaindre et les dalles allaient vite sécher sous le soleil. Il faudrait seulement essuyer nos pieds avant d'entrer à nouveau dans le manoir, ils seraient certainement couverts de boue et je veillerais à ce qu'ils le fassent, les deux. Ou j'allais me montrer un peu plus... ronchon, grognon. Je gronderais et leur ferais bien comprendre que s'ils se plaisaient à salir l'endroit, je les ferais se mettre à quatre pattes pour tout nettoyer et récurer le sol, on verra si c'est si amusant que ça. Enfin, évidemment, ça, c'était s'ils ne savaient pas comment essuyer leurs pieds à l'entrée. J'envisageais seulement tous les scénarios possibles, juste au cas où.
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